Politique

Après son amendement déposé à l'Assemblée en guise de prélude au processus de fusion, Hervé Gaymard annonce pour la rentrée les états généraux d'une Savoie réunie et particulière. Interview.

La réforme territoriale va-t-elle conduire à l'unité savoyarde ? Ce projet gouvernemental s'attachant à créer des régions abstraites, immenses et vide de sens, va-t-il provoquer la réunification d'un territoire divisé depuis plus de cent cinquante ans ? Peut-être bien, car maintenant qu'est prévue leur disparition, les « deux Savoie » sont décidées à s'unir. Une fusion pour ne pas mourir, voilà le projet estival de Christian Monteil et Hervé Gaymard, les présidents de nos conseils généraux. Avec comme nom pour cette union Savoie-Mont-Blanc, dénomination renvoyant autant à l'histoire (celle du Duché et celle du département Mont-Blanc de la période révolutionnaire) qu'au marketing touristique sur lequel on vend nos stations. Mais Hervé Gaymard nous l'assure, la collectivité Savoie-Mont-Blanc permettra à notre région de ne pas devenir une simple marque en restant un centre de décision. Même si ce n'est pas une région. Il explique pourquoi il croit aujourd'hui à un statut spécial pour la Savoie.

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Alors que les Bretons seraient favorables à leur réunification, le Gouvernement semble avoir peur de redonner vie à une région historique. Le point le plus névralgique d'une réforme territoriale qui s'annonce mal.

Si l'on dit que la France a peur de la Bretagne, le propos peut faire sourire, eu égard à la situation du pays. Englué dans une crise systémique où les difficultés économiques se combinent à une défiance politique de plus en plus généralisée, l'Hexagone semble en effet avoir des soucis bien plus inquiétants à gérer que les velléités d'une région excentrée. Mais à la vue de la carte des nouvelles régions proposée par le Gouvernement et de la tournure prise par la réforme territoriale, la Bretagne apparait comme le coin sensible que l'on redoute de modifier. Un territoire particulièrement problématique, qui ferait peur de façon irraisonnée. C'est du moins ce que déplorent des Bretons de plus en plus remontés. « La refus de faire la réunification bretonne et donc de toucher aux Pays de Loire a des conséquences sur l'ensemble de la construction territoriale du Gouvernement, remarque Jacques-Yves le Touze, responsable culturel breton. Cela conduit à proposer cette région complètement folle rassemblant le Centre, le Limousin et le Poitou Charente. Tout ça parce qu'une Bretagne réunifiée fait peur. » 

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Rémi Mogenet votera dimanche Régions et peuples solidaires afin de défendre une Savoie reposant non sur l'exigence de grande région mais sur son dynamisme humain. Un choix qui s'impose.

Aux prochaines élections européennes je voterai pour la liste menée dans le Sud-Est par François Alfonsi, celle de Régions et Peuples solidaires (R&PS), dont le Mouvement Région Savoie est une composante. J’ai écouté François Alfonsi lorsqu’il est venu à Annemasse, et ai été saisi par son exposé en défaveur d’une politique pensée à partir des chiffres, de régions fondées non sur des réalités humaines, des cohérences dynamiques et vivantes, mais sur des calculs statistiques, comme sont celles que propose le gouvernement - sauf, sans doute, aux Corses et aux Bretons, qui ont fait valoir leur vitalité propre. La politique humaine, fondée sur l’amour qui existe entre les êtres, telle que l’a conçue Denis de Rougemont, ne peut pas être perçue dans un autre parti, une autre liste. A Paris, on pense que par des règlementations, des lois abstraites, on peut créer des communautés, des synergies de volontés, et qu’un tissu économique peut s’ensuivre; il n’en est rien. L’économie normalement constituée s’appuie sur les rapports humains naturels.

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La première publication d'Hexagones est une interview choc du député Lionel Tardy annonçant la décomposition de l'UMP. A lire pour découvrir ce nouveau site d'info auquel La Voix souhaite s'associer.

Un nouveau site d'info est en passe de voir le jour, et sa première publication est savoyarde. Créé par le journaliste Thierry Gadault, avec le soutien de Denis Robert, Hexagones souhaite révéler la France telle qu'elle est. C'est à dire plurielle, d'où le « s » apposé à ce mot dont le prêt à penser se formate trop souvent à Paris. En s'implantant dans les régions, en y arpentant le terrain pour ramener enquêtes et reportages, le site fait le pari d'une information multiple comme les différents territoires et les innombrables communautés qui composent aujourd'hui la mosaïque française. Hexagones mise ainsi sur un travail d'investigation aujourd'hui négligé en région, faute de temps ou de volonté de la presse tant locale que nationale. Il devrait donc apporter une touche originale au paysage médiatique en s'attachant à remplir une mission d'information essentielle. Avec l'aide de ses lecteurs qui seront ses uniques financeurs.

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Le refus de Bernadette Laclais de parler à TVNet Citoyenne témoignait-il d'un problème fatal de communication ? Ignoré par l'ex-maire de Chambéry, Olivier Berardi avait en tout cas prévu sa défaite. Interview.

Il fut le meilleur ennemi de Bernadette Laclais. Pendant près de quatre ans, Olivier Berardi a été « blacklisté » à la mairie de Chambéry où l'on ignorait toutes ses demandes d'interviews. Après la claque électorale ayant conduit à l’avènement de Michel Dantin, on a retrouvé le boss de la TVNet Citoyenne à la terrasse d’un café ambulant. On souhaitait comprendre la genèse de sa brouille avec l’ex-mairesse de notre belle capitale et savoir quel regard il porte sur le « petit nouveau », au terme de cette campagne qui aura vu la favorite s’effondrer au profit d'un challenger sur qui nombres d'observateurs avisés n’auraient pas misé un kopeck il y a de cela 6 mois à peine. Nous voilà donc devant un petit café noir et bio pour nous, et rien pour lui. Comme s'il refusait d'arroser la fin de son fond de commerce de mal aimé municipal ? Reste qu'il avait prédit cette alternance, et il nous explique pourquoi il s'attendait à la chute de Bernadette Laclais.

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Azzedine Zalif a souhaité une union sacrée contre Dominique Dord à Aix-les-Bains, de la gauche au Front National. Mais il jette aujourd'hui l'éponge. Interview d'un déçu de la politique.

Nos fidèles lecteurs se rappellent sans doute des quelques tribunes qu'il a publiées dans La Voix sous le nom verlano-savoyardisé de Filaz. Notamment Salam arvikoum dans laquelle ce Savoyard d'origine maghrébine mêlait notre patois à l'arabe pour revendiquer son appartenance multiple (voir ici). L'homme est aussi conseiller municipal à Aix-les-Bains, élu en 2008 sur la liste socialiste. Pour la prochaine élection, alors que deux listes de gauche et une du Front National sont annoncées, cette dispersion ouvre selon lui un boulevard au maire sortant qu'il accuse d'avoir tué la ville (voir ici). Il a donc proposé une union sacrée anti-Dord. Un projet qui n'a pas abouti, car Azzedine n'a pas réussi à fédérer les mécontents au delà des clivages politiques ou communautaires. Il jette aujourd'hui son éponge citoyenne et c'est un abstentionniste en devenir qui répond à nos questions. Un Aixois qui va rejoindre le premier parti de France.

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François Alfonsi va conduire une liste 100 % régionaliste lors de l'élection européenne du 25 mai prochain. Interview de ce député européen corse qui fera cette fois sans les Verts.

La semaine dernière, François Alfonsi a choisi de lancer en Savoie sa campagne pour l'élection européenne de juin prochain. Lors de deux conférences de presse organisées le 7 février à Annecy et à Chambéry, il a présenté la liste qu'il va conduire dans le sud est pour la fédération Région et peuples solidaires (RPS). Elle comptera dans ses rangs plusieurs Savoyards du Mouvement Région Savoie, une des composantes de RPS. François Alfonsi est depuis 2009 député européen, au sein du groupe Vert-ALE (alliance libre européenne rassemblant des partis régionalistes ou indépendantistes tels que les Ecossais, les Flamands ou les Catalans). Il avait été élu sur la liste d'Europe Ecologie où il secondait Michèle Rivasi. Cette dernière sera encore à la tête de la liste verte en 2014, mais le parti écologiste a écarté François Alfonsi au profit de la grande gueule marseillaise Karim Zeribi. C'est donc face aux Verts et à son ancienne colistière que l'élu corse portera cette fois la bannière RPS. Il explique pourquoi dans La Voix.

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Son parti prend de l’ampleur même si les médias n’en parlent pas, avec un programme simple : quitter une Europe qui serait à l’origine de tous nos maux. Entretien avec François Asselineau.

Il vient à Chambéry demain pour alerter les Savoyards. Et leur expliquer qu’en Europe s’est instaurée de façon insidieuse rien de moins qu’une dictature qui dépossède la France de ses pouvoirs pour l’asservir à une oligarchie anglo-saxonne. Bon, il y aurait tout de même un moyen d’en sortir : l’article 50 du traité sur l’Union européenne permettant à ses Etats membres de la quitter. Convaincu que les dirigeants français se garderont bien de l'utiliser, François Asselineau a créé l’Union populaire républicaine, un parti doté de 3500 adhérents qui suscite de plus en plus d’intérêt sur internet, le paysage médiatique mainstream lui demeurant en revanche plutôt fermé comme il l'est avec les nouveaux venus. Ici, on est au contraire à l'écoute des voix dissonantes, alors voici un entretien traitant principalement de l’Europe et des régions avec cet énarque haut-fonctionnaire qui voit dans le régionalisme le cauchemar de la France et un plan machiavélique orchestré par les Ricains pour détruire ces bonnes vieilles nations. Eh oui, du coup, on a beaucoup causé…

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Régions et peuples solidaires organise ce week-end son université d'été à La Roche-sur-Foron. On y causera d’Europe des régions et de Denis de Rougemont. Et donc de l’avenir qui est notre affaire.

Pour sa 18e université d’été, Régions et Peuples Solidaires (RPS) fait comme un retour aux sources, là où la première édition avait été organisée, en Savoie. Du 23 au 25 août prochain, se tiendra en effet à La Roche-sur-Foron la grande rencontre annuelle de cette fédération de mouvements régionalistes (voir ici). Bretons, Alsaciens, Basques, Corses, Occitans et Savoyards vont se retrouver pour débattre, mais aussi festoyer. Trois journées que l’organisateur, le Mouvement Région Savoie, a voulu placer sous l’égide de Denis de Rougemont, le grand penseur du pays lémanique, théoricien de l’Europe des régions. Une vision de l’Europe méconnue, incomprise et même décriée par les nationalistes de tous poils. Alors pour comprendre pourquoi c’est en fait la seule voie d’avenir pour les Européens que nous sommes, Noël Communod, président du MRS, vous invite à venir participer à ces trois journées ouvertes au public. Et vous en parle déjà aujourd’hui dans La Voix.

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Avec la reprise de l’usine Rio Tinto Alcan, buy Saint-Jean-de-Maurienne respire. Et Pierre-Marie Charvoz dit bravo à un Etat interventionniste. Même s’il a un peu oublié que la ville avait un maire.

Ce feuilleton aux relents de tragédie occupait les esprits mauriennais depuis des années : qu’allait devenir l’usine Rio Tinto Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne ? Son avenir était menacé depuis que son propriétaire envisageait la fermeture d’un site à la rentabilité jugée insuffisante. Avec des élus locaux qui portaient l’angoisse de toute une vallée dépendant grandement des 500 emplois de son usine d’aluminium. L’été dernier, Pierre-Marie Charvoz, le maire (divers droite) de Saint-Jean, nous décrivait une situation intenable (voir ici) où Rio Tinto Alcan semblait se moquer des élus tandis que le ministre du Redressement productif multipliait les déclarations fracassantes mais sans lendemain. Et puis la semaine dernière, coup de tonnerre : Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg débarquent en Maurienne pour annoncer la reprise du site par le groupe allemand Trimet, qui s’associe ici avec EDF. De quoi rendre un maire heureux, comme en témoigne Pierre-Marie Charvoz.

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