La Voué

Symbole s'il en est de l'appartenance à la culture savoyarde, la fête annuelle du patois permet de communier autour d'une langue enracinée. A l'Esperaz ne pouvait pas la manquer.

Chaque année quand vient le mois de septembre, c’est la Fête du Patois. Le Samedi, discours de bienvenue, débats, exposition, promenade dans les rues, musique, danse et animations… Le Dimanche, procession dans la rue principales du village, après la messe c’est là que la foule va défiler costumée, alerte ou chancelante mais fière de brandir la bannière de son village, sa vallée, son association. Là, on rencontre ceux qui défilent, ceux qui regardent, ceux qui parlent, ceux qui écoutent, ceux qui rient, ceux qui pleurent…

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Ils sont plutôt jeunes et défendent une langue savoyarde qui dépasse les frontières : l'arpitan, un nom plus joli que le francoprovençal des universitaires. Rencontre avec ses porte-paroles.

Il y a quelques années, Marcus – un ami – tout juste rentré de la Gare... pour expliquer un peu, la Gare c’est là que nous allons boire un coup quand on a soif de rencontre. Alors pour en revenir à ce brave Marcus, immobile devant moi, un peu pensif, il me dit : «Bon Dieu ! tu ne connais pas la dernière ? Eh bien maintenant on parle Arpitan en Savoie, c’est écrit dans le Do Bé (Dauphiné Libéré) ! » Vous connaissez tous le Do Bé, pas besoin d’explication ! Eh bien moi, je dis comme Marcus que si c’est écrit dans le Do Bé, c’est vrai !

En Septembre dernier, à la Fête du Patois Francoprovençal de Reignier, ceux qui se nomment Arpitans étaient là derrière leur stand à promouvoir notre vieille langue et ses produits dérivés. Actuellement, à cette époque de grands discours vides de sens, où les marques valent souvent plus que les produits, eux ont l’audace de rhabiller les coutumes anciennes à la mode de l’Arpitanie. Eh bien voyez-vous, après tout et quoi qu’il advienne : pourquoi pas !

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A l'Espéraz vous emmène au sommet de la Maurienne, aux confins de la France et de son administration mais au cœur des Alpes et de ses traditions. Là, se trouve le beau territoire de Bounaval.

La neige a fondu sur les pentes bien exposées mais subsiste aux « envers », c’est le printemps. Il y a déjà quelque temps que les touristes sont partis. Ainsi, tranquillement le pays et ses habitants reprennent leurs habitudes ancestrales. La course à l’or blanc est terminée, ils s’occupent maintenant du bétail, brebis, chèvres et des bâtiments. Ils s’entraident…. pour préparer sans hâte la saison estivale quien 2014, s’était bien fait attendre. C’est à cette époque que, « Al Espéraz », nous les avions trouvés. Rencontre avec de vaillants habitants des alpages qui, là-haut, sont parvenus à conserver un peu de liberté avec une forte identité et, en tout logique, une langue locale belle et vigoureuse qu’ils utilisent dès que c’est possible pour parler de leur vie de montagnards postmodernes. Un bel exemple de développement durable ! Alors, comme on dit là-haut : au revoir, restez debout, et tenez-vous à l’herbe !

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Président honoraire de l'Académie de Savoie et ami de La Voix, Louis Terreaux nous a quitté. Retrouvez la dernière interview qu'il nous a accordée dans cette langue qu'il aimait tant.

« On confond souvent la littérature savoyarde qui a été écrite par des Savoyards et la littérature savoyarde inspirée par la Savoie à des écrivains qui n’ont rien de savoyard !», déclarait Louis Terreaux à la sortie de son Histoire de la Littérature Savoyarde (voir son interview). Mais pour ce qui est des écrits et des auteurs évoqués dans son dernier chapitre, pas moyen de confondre, car il y traite de la littérature en langue savoyarde. Un chapitre essentiel sur lequel nous étions revenus avec Louis. Des Noëls du XVIe siècle aux écrits contemporains, il nous parla en son patois de Saint-Jeoire des œuvres et des motivations de ces patoisans écrivains, poètes, pamphlétaires qui ont choisi d’écrire en lingua rustica de Savoie : le patois savoyard, francoprovençal ou arpitan, comme on dit maintenant. Une langue que le plus illustre d’entre eux, le Mauriennais Nicolas Martin, en son temps nommait simplement Savoysien.

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 A l'espéraz continue chez Denis et Véronique, qui tiennent des chambres d'hôtes en affichant la couleur linguistique aux visiteurs. Un établissement qui mérite bien ses trois rozòns !

Al espéraz sur la route de Lacrévaz, dans la commune de Viuz-la-Chiésaz, nous avons trouvé l’empreinte de la langue sur une pancarte : Chambres d’Hôtes « Lô Praz Condus ». De quoi exciter notre curiosité pour en apprendre plus sur quelqu’un qui n’a pas cédé à la globalisation et qui a gardé l’esprit et le nom d’un lieu même s’il vient d’une langue qu’on dit vieille, que personne ne comprend, qui ne s’écrit pas et n’a aucune utilité ! Lui, c’est Denis, quelqu’un qui n’a pas peur de dire tout haut qu’il a toujours voulu vivre et travailler au pays. L’endroit, c’est la terre de ses ancêtres : « lô praz condus ». Denis a su trouver sa place entre tradition et vie actuelle et même attirer une fille de la ville, V��ronique, dans son petit coin de Savoie, ce qui n’est pas une mince affaire ! Tous les deux ont transformé les bâtiments de ferme en chambres pour hôtes qui viennent de partout savourer les richesses de nôtre belle région.

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C'est parti pour A l'espéraz avec une première trace de la langue retrouvée sur L’tin shi no – Météo en patois francoprovençal Arpitan, le blog de Lionel Fontannaz. Un spécialiste des nuages, de la pluie et du soleil.

Parler du temps qu’il fait, qu’il fera, demain, la semaine prochaine, c’est quelque chose d’important dans notre existence. Simple manière de se rencontrer ou véritable information fournie, de la météo dépendent les activités quotidiennes, celles du rural ou de l’urbain : fauche, fauche pas ? Vas skier ou reste à la maison ?

Lionel Fontannaz a bien compris tout ça et depuis quelques mois il nous donne les prévisions météo de l’Arpitanie en patois sur son blog. Pour lui, il s’agit de maintenir et développer utilement l’usage de l’Arpitan qui est en train de se perdre tant dans le pays que dans sa famille.

Une initiative si intéressante que La Vo est allée le rencontrer à Genève dans les locaux de l’OMM où ce météorologue professionnel et passionné de patois nous a reçu avec simplicité.

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La Voix lance un site 100 % langue savoyarde, sur lequel sera notamment diffusée notre série de reportages A l'espéraz. Retrouvez sur ce site sa présentation, et bientôt les premiers sujets.

Le patois, en parler c'est bien, le parler, c'est bien mieux. Tel est la devise de La Voix depuis que nous avons choisi de traiter de la langue savoyarde avec notre spécialiste du sujet, le patoisan Dominique Vuillerot. Aujourd'hui, on passe à la vitesse supérieure en lançant un nouveau site entièrement consacré à cette langue en voie de disparition, qu'on l'appelle patois, francoprovençal, arpitan ou comme on voudra. alesperaz.com n'utilisera en tout cas que ce langage qu'on souhaite préserver et promouvoir. On espère surtout inviter ainsi à l'apprendre et à mieux le connaître en s'immergeant dans un espace où il sera le mode naturel d'expression. Alors rendez-vous sur ce nouveau site pour vous mettre dans l'ambiance, en attendant la diffusion la semaine prochaine du premier reportage de notre série réalisée par Dominique et Mikael Chambru. Elle sera aussi diffusée dans La Voix, mais sera vraiment chez elle dans cette nouvelle voué rien qu'en patoué !

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Eyte l’inrelyon de na seri documèntéra que gnion n’a ‘co fèt chu la piaa de na lèngua sovèn lécha tâ lé é de viazho que ya ‘co vietenia mè tozho vivanta p’lo payis de Savoué : l’Arpetan Savoyen. Et vous, parlez-vous patois ?

I’an bo dire que èn France yé èn Savoué que l’Arpetan a restâ lo pi dru…. Yé toton pa pè dire mè ul’pa tan farò. La Lèngua Savoyârda, pas més na lèngua de tui lo zhor, l’é fran apré ptafenâ. Avoué lyé, yé on bocon de keulteura, na vijon du mondo que môdon èn brëgo. Prezhia à gnion cèn du cârro peblecco, lo patué s’t accarâ èn quôque famelye, èn quôque velazho, èn quôque sochétâ de pachonâ é pè bravamèn de zhèn yé poué pri que na sovenance !

Mè dey quôque tems, è s’emushe na brise, l’Arpetan s’t abadâ dèchu la Teyla é figurâ-vo que é’n’a mémo que lo voulyon apprende !

(Au fait, si vous ne parlez pas patois, ne vous inquiétez pas, nous avons aussi mis une version en français rien que pour vous ci-dessous.)

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La députée UMP de la Yaute Virginie Duby-Muller explique les raisons de son vote sur la charte des langue régionales. Une abstention qui traduit sa défense du savoyard.

Comme la Savoie est directement concernée par la charte des langues régionales à travers l’arpitan, order nous souhaitions connaitre les raisons de votre abstention.

Tout d’abord, je souhaite mentionner que ce n’est pas la première fois que le dossier des langues régionales est abordé au Parlement. Déjà, lors de l’examen de ce qui est devenue la Loi d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’Ecole publiée au Journal Officiel du 9 juillet 2013, j’avais cosigné et défendu trois amendements pour la défense des langues régionales qui n’apparaissaient pas dans le projet de loi initial du Gouvernement. J’avais reçu à ce propos à ma permanence parlementaire à Annemasse, le président de l’Association des enseignants de savoyard (AES).

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Premier à répondre sur son vote concernant la charte des langues régionales, Lionel Tardy, député UMP du 74, affirme vouloir leur sauvegarde, même s'il a voté non pour la forme.

Lionel Tardy, pourquoi avoir voté non à la ratification de la charte des langues régionales ?

Il convient d’être très précis : la proposition de loi contre laquelle j’ai voté ne ratifie pas la Charte. Elle ouvre la voie à une modification de la Constitution en vue de pouvoir éventuellement la ratifier. Si j’ai voté contre, c’est avant tout pour des questions de forme. Une proposition de loi constitutionnelle (à l’initiative de députés) comme celle-ci doit être au final soumise à un référendum. A l’inverse, pour un projet de loi constitutionnelle (à l’initiative du gouvernement), un vote du Congrès suffit. Or, il faut savoir que le gouvernement n’a nullement l’intention de lancer un référendum pour cette ratification.

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