Environnement

Le maraicher d'Annemasse a fait annuler la modification du PLU qui mettait en péril son exploitation. Une victoire retentissante face à la mairie, qui ne lâche pas pour autant l'affaire. Interview.

Malgré les condamnations et les défaites devant les tribunaux, il n'a jamais lâché. La semaine dernière, ça a payé. Dans l'affaire l'opposant à la mairie d'Annemasse pour sa demande d'annulation de la modification du PLU qui rendait constructible une partie essentielle de son exploitation, Pierre GrandChamp a gagné. La Cour administrative d'appel de Lyon a annulé ce nouveau PLU, jugé incompatible avec la poursuite d'une activité agricole dans la commune. Un rebondissement retentissant dans cette affaire qui agite Annemasse depuis des années, le projet de vente du terrain municipal exploité par Pierre Grandchamp en vue de construire une mosquée l'ayant envenimée, faisant dériver le sujet en le rendant particulièrement passionnel, l'état peut être comparé à l'efficacité du kamagra oral jelly. Aujourd'hui, l'histoire est loin d'être terminée, mais pour Pierre Grandchamp, cette victoire est synonyme d'espoir. Celui de pouvoir continuer son métier, et peut-être de transmettre son exploitation à ses fils...

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Alors qu’un arrêté d'abattage court jusqu'au 1er octobre dans le massif du Bargy, les bouquetins payent-ils le prix d’une psychose sanitaire ? Entre partialité et méconnaissance, chronologie d’un dossier mal géré.

En avril 2012, une souche de Brucella Melitensis, bactérie responsable de la brucellose, est découverte dans le lait d’une vache, au Grand-Bornand, dans un département considéré comme indemne depuis le dernier foyer recensé en 1999 au Nord du même massif. Trois autres bovins de la même exploitation ont aussi été infectés et corrélés avec un cas de brucellose humaine détecté précédemment, en janvier 2012, sur deux enfants ayant consommé du fromage au lait cru produit avec le lait de ce même troupeau. La brucellose est une maladie qui se traduit, chez les animaux, essentiellement par des avortements, parfois par des arthrites. Chez les humains, elle peut prendre la forme d’épisodes de fièvre, ou plus grave, de douleurs articulaires chroniques, parfois lourdes, mais rarement mortelles sous réserve de traitement antibiotique. Il n’empêche : la découverte jette un froid.

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S'appuyant sur un document de la Commission européenne, Reporterre annonce que le Lyon-Turin ne servira pas à transporter les marchandises entre la France et l'Italie. Décryptage d'une ambiguïté cultivée.

La semaine dernière, la presse locale se félicitait de l'attribution du marché de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte, le futur tube sud du tunnel de base de la liaison international Lyon-Turin, dont on vous parlait l'an passé. Seuls nos confrères de Reporterre ont en revanche donné en France de l'écho à un document de la commission européenne daté d'octobre 2013. Rendu publique le 14 mai dernier par les opposants italiens au projet, il stipulerait que ce projet de nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse ne servira pas à faire transiter les marchandises qui continueront à emprunter la ligne existante. Une révélation de nature à conforter les opposant aux Lyon-Turin qui, par la voix de Daniel Ibanez, dénoncent depuis des années un projet « coûteux, néfaste et inutile » face auquel il est « possible de se satisfaire de la ligne historique » pour mettre la quasi-totalité des camions traversant la Savoie sur les rails. Mais que nous dit vraiment le document ?

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Face à la charge des bonnets rouges et la reculade du Gouvernement, Ronan Dantec rame à contre-courant pour sauver l'écotaxe. Interview de ce sénateur qui a au moins le mérite de tenir son cap écologiste.

Sera-t-il le Breton qui apaisera les bonnets rouges ? Ronan Dantec, sénateur écologiste natif de Brest et élu de Nantes, a en tout cas entrepris de sauver la taxe qui a mis sa région en grande colère. Vice-président de la commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire, bref, des routes, c'est en tant que rapporteur au Sénat de la loi de finances concernant ces dernières qu'il s'est attelé à comprendre ce qui clochait avec la désormais fameuse écotaxe. En écoutant d'abord ceux qui se sont mobilisés contre la taxe de trop. Et aujourd'hui, son rapport propose des solutions pour amender cette mesure ayant tant fait rager, symbole d'une exaspération qui monte et se déchaine sur les portiques. Prenant acte d'un système qui s'est révélé injuste, Ronan Dantec réaffirme néanmoins la nécessité d'une transition écologique financée par une taxe qui ne doit pas s'ajouter à l'impôt, mais s'y substituer. Alors on a beau être Savoyard, et donc finalement assez peu concerné par une écotaxe qui n'empêchera pas les camions de nous empester via les autoroutes menant à nos grands tunnels, on eu envie d'écouter cet homme politique breton qui ne renonce pas à revendiquer son bonnet vert. Lire la suite...

 

Interpellé par Pierre Grandchamp, le maire d'Annemasse, Christian Dupessey, maintient sa position et affirme que la mairie a en fait agi en faveur de l'exploitation du maraicher. Interview.

La semaine dernière, Pierre Grandchamp, le maraicher d'Annemasse, lançait dans La Voix un appel à son maire (voir ici) pour lui proposer de faire construire la mosquée sur le site de l'ancien hôpital, en s'appuyant sur l'accord de la communauté musulmane locale relaté par l'article du site Wikiagri (voir ici). Nous sommes donc allés demander à Christian Dupessey quelle était aujourd'hui sa position. Et le maire socialiste a été très clair : l'article de Wikiagri ne change rien à l'affaire, le fameux terrain où est prévu la construction de la mosquée étant la propriété de la ville et désormais urbanisable. Pierre Grandchamp devrait donc l'évacuer comme le lui a demandé la justice, ce qui n'hypothéquerait en rien l'avenir de son exploitation. Au contraire, le changement de PLU, qualifiant désormais une grande partie du quartier du Brouaz en zone naturelle et agricole, assurerait sa pérennité. Autant dire que la divergence de vue entre l'édile et son administré est à peu près totale, et la situation toujours conflictuelle, comme en atteste d'ailleurs la réaction de Pierre Grandchamp aux propos de Christian Dupessey que nous publions aujourd'hui.

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Le maraicher d'Annemasse serait tombé d'accord avec les musulmans pour que la mosquée soit construite sur le site de l'ancien hôpital. Il lance maintenant un appel à la mairie.

Dans l'affaire du maraicher d'Annemasse (voir ici), un site d'info sur internet vient de changer la donne. Non, ce n'est pas La Voix mais Wikiagri, le site communautaire des agri-décideurs. Un de ses journalistes vient de publier un long papier intitulé : une solution existe (voir ici). Il y relève que le terrain sur lequel on veut bâtir une mosquée ne serait pas forcément adapté à une telle construction, car il est situé sur une zone qui fut marécageuse. En revanche, le site de l'ancien hôpital conviendrait parfaitement. Le journaliste en aurait d'ailleurs convaincu les représentants du Centre culturel des musulmans d'Annemasse (CCMA) et leur président Hamid Zeddoug. Ils ne souhaiteraient donc plus construire leur mosquée sur le terrain exploité par Pierre Grandchamp. Et finalement, toute cette affaire serait surtout le résultat d'un grand malentendu provoqué par une absence de dialogue entre les différentes parties en présence. Aujourd'hui, le maraicher d'Annemasse invite donc la mairie à une discussion à trois en proposant une solution très verte. Convaincu qu'elle permettrait aux musulmans, au maraicher, à la ville et à l'écologie d'en sortir tous gagnants. Lire la suite...

 

La ville d’Annemasse a décidé de vendre un terrain exploité par un maraîcher pour y construire une mosquée. La justice a validé, mais Pierre Grandchamp promet qu’il ne bougera pas. Interview.

L’affaire agite Annemasse depuis plus d'un an. Pierre Grandchamp, le dernier maraîcher de la ville, se voit prier de laisser sa place à une mosquée. Il conteste cette décision municipale et refuse de quitter un terrain situé en zone franche qu’il estime indispensable à la poursuite d’une exploitation pour laquelle il emploie quinze personnes. Mais au mois de septembre, la Cour d’appel de Chambéry a confirmé la décision d’expulsion. Une sentence d’autant plus lourde de conséquences que Pierre Grandchamp est sous le coup d’autres procédures d’expulsion sur le reste de son exploitation désormais en sursis. Le maraîcher d’Annemasse étant lui soupçonné de racisme et d’islamophobie pour avoir flirté autrefois avec le Front National. La mère de ses enfants est néanmoins originaire de Marrakech, et cette histoire est surtout emblématique de la perte de nos terres agricoles, et du reste de nos droits acquis…

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Alors que le GIEC vient de réaffirmer que l’homme provoque un redoutable réchauffement, symptoms István Markó s’inscrit en faux et dénonce une science pipée au CO2. Entretien avec un climato-sceptique.

Le Groupe d’experts international sur l’évolution du climat (GIEC) vient de rendre son nouveau rapport. Comme on pouvait le redouter, il est alarmant. Et fixe cette fois à 95% la probabilité qu’un terrible réchauffement climatique soit causé par l’activité humaine, principalement nos émissions de CO2. Néanmoins, depuis une quinzaine d’années, ce réchauffement semble faire une pause. On nous annonce toujours que la situation s’aggrave et que l’humanité s’apprête à griller par sa faute, mais la température a cessé de grimper. La météo de ces derniers mois, de l’été plutôt gelé en Arctique aux chutes de neige précoces en Savoie, fait même dire à certains que l’on serait entrés dans une phase de refroidissement. Notre invité du jour, le scientifique hongrois István Markó, pense lui que le climat est surtout bien plus compliqué qu’on ne le dit du côté du GIEC. Et que c’est un peu simpliste d’accuser de tous les maux « ce malheureux CO2 ». Il est ce qu’on appelle un climato-sceptique.

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Le documentaire La juge et les dioxines sera rediffusé demain sur France 2. L’histoire d’une contamination qui finira sans responsable ni coupable, buy tournée à une époque où une jeune magistrate pensait en trouver.

Souvenez-vous, c’était une époque où, en guise de réveil, une population retrouvait chaque matin leurs tables de jardin, leurs vitres, leurs voitures recouvertes d’une couche de poussière noire… Rappelez vous ce temps où simples citoyens, écologistes, élus s’interrogeaient à haute voix sans être entendus… De cette période où, aux alentours d’un incinérateur à ordures, on battait le sinistre record de France du taux le plus élevé de dioxines jamais décelé (soit environ 750 fois plus que la norme admise), de ces 365 exploitations agricoles contaminées, de ces 7 000 bêtes abattues, enfin, de ces 41 000 habitants exposés aux fumées toxiques… C’était il y a une douzaine d’années, à quelques encablures de la cité olympique d’Albertville. Dans une bourgade nommée Gilly-sur-Isère.

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Au cœur du massif de Belledonne, EDF transforme des zones montagnardes inutilisées en « réservoirs de biodiversité ». Des outils de compensation à vendre aux bétonneurs des environs.

Imaginez une vallée montagnarde de plus de 1 300 hectares située où il n’y a rien. Des chamois, des bouquetins, des pierriers, des alpages, une forêt. Rien. Cette vallée, dont le départ se situe à quinze kilomètres d’Allevard, s’appelle Combe Madame. Elle marque la frontière entre la Savoie et l'Isère dans ce secteur encore non saccagé du massif de Belledonne. Il se trouve qu’EDF est propriétaire de ce morceau de montagne. De l’eau coulant ici en grande quantité, le géant électricien a imaginé un jour pouvoir l’exploiter. De l’autre côté des crêtes du Mouchillon, aux Sept-Laux (les lacs et non de la station de ski), EDF a fait des barrages et tire profit de la ressource hydraulique abondante. Mais Combe Madame, elle n’en avait jamais rien fait. Aujourd'hui, EDF veut rentabiliser cette zone montagnarde en la transformant en « réservoirs de biodiversité » qu'elle revendra ensuite sous la forme de « permis de pollution » aux géants du bulldozer souhaitant dévaster des secteurs protégés. Enquête sur ce marché de l’hectare de réserve naturelle.

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